Château de Grandson

 Sur les traces de Charles Le Téméraire



Le château de Grandson est le deuxième plus grand château de Suisse en terme de volume construit. Si la construction primitive romane est attestée par un acte datant de 1050, il n'en subsiste que de rares vestiges. L'essentiel du monument remonte à 1260-1280. C'est donc une imposante forteresse gothique du XIIIème siècle. 40 mètre de hauteur de façade, immenses remparts, chemin de ronde circulaire de 150 mètres sont nés de la vision ambitieuse d'Othon 1er, seigneur de Grandson, le plus puissant et le plus fortuné du pays de Vaud.

[J'essaye de vous résumer un maximum l'Histoire intiment lié au château de Grandson mais vous pouvez sauter cette partie ]. Othon aura une admirable lignée qui s'éteindra bêtement en duel. Les Grandson perdront définitivement le château et sa seigneurie en 1391. Au profit de la maison de Savoie dont le duché se trouvait au sud de Genève. A cette époque là, la Suisse n'est qu'une Confédération de 8 cantons. Elle est coupée de la France par un état à l'esprit hyper conquérant: La Bourgogne. Les ducs de Bourgogne n'auront de cesse de vouloir en faire l'état le plus puissant d'Europe.

En 1424, par mariage, le château passe aux mains des comtes de Chalon, alliés du duc de Bourgogne, qui transformeront le château pour adapter ses défenses aux techniques de guerre d'alors, notamment à l'apparition de l'artillerie. En 1467, Charles le Téméraire hérite du territoire Bourgignon, immense, mais morcelé. Il n'aura qu'une idée en tête, en faire un état indépendant, devenir roi, annexer la Savoie et les Confédérés, s'étendre sur la France. Ses méthodes violentes, sa cruauté légendaire et la superbe de sa cour le feront détester par ses voisins européens. 


Grâce à la stratégie du roi de France Louis XI, l'Autriche et les Confédérés helvétiques s'allient. En 1474, les confédérés déclarent la guerre à Charles Le Téméraire. Ce sont les Bernois qui s'empareront du château en 1475, tuant Guillaume de Chalon. Charles Le Téméraire riposte et assiège le château. Les Bernois résistent mais finissent par accepter de se rendre contre la vie sauve. Charles se parjure et fait pendre ou noyer toute la garnison. L'annonce du massacre fait réagir les Confédérés qui partent à la rencontre du Téméraire, ce sera la bataille de Concise / ou bataille de Grandson.

Empêtré avec son artillerie lourde et sa cavalerie face à l'infanterie légère des Confédérés, Charles bat en retraite et prend le temps de remonter une armée. Ils se retrouveront à la célèbre bataille de Morat où l'armée bourguignonne se fera massacrer. Charles s'enfuira in extremis et tentera d'aller récupérer la ville de Nancy que les Lorrains s'étaient empresser de reprendre à la Bourgogne pendant que Charles était occupé à Grandson, mais ce sera à nouveau la défaite et finalement sa mort, marquant ainsi la fin des guerres de Bourgogne.

Le pays de Vaud retourne à la Savoie et la seigneurie de Grandson sera donné en baillage commun aux Bernois et aux Fribourgeois jusqu'en 1798. Le château devient ensuite propriété de la république helvétique jusqu'en 1803, servant temporairement de caserne. Il passe aux mains du canton de Vaud, puis de la commune de Grandson qui en fera le siège d'une manufacture de tabac jusqu'en 1835. Il repasse en mains privés. En 1875, la famille De Blonay entreprendra d'importantes transformations pour en faire une résidence seigneuriale avec le confort du XXème siècle et l'ouvriront partiellement au public. En 1956, Georges Filipinetti rachète le château, l'ouvre encore plus au public et propose un musée médiéval et un musée automobile. Après une transition difficile, le château est récupéré par une fondation privée basée à Winterthur avec l'aide financière de l'Etat de Vaud et de la commune de Grandson. Le musée réouvre en 1983 et son exploitation est confiée à la Fondation Château de Grandson [ Fin de la parenthèse historique ]

Depuis 2012, d'importants travaux de rénovation sont en cours. Prévus sur 13 ans, l'objectif, au-delà de la sauvegarde du patrimoine, est de renouveler l'offre muséale et permettre un accès aux personnes à mobilité réduite. 

Un parking gratuit au temps illimité est à disposition en contrebas du château. Mais il y a aussi un grand parking avec disque juste devant l'entrée. Nous n'avons pas trouvé de vestiaire.

Une maisonnette abrite le café-bar "Le Châtelet" ainsi que la billetterie et la boutique. L'hôtesse d'accueil était un peu stressée. Elle nous a donné une feuille de route pour les enfants avec des petits jeux d'observation à faire dans les différentes salles mais elle ne m'a pas fourni de crayon et je me suis aperçu trop tard que je n'avais rien pour écrire avec moi. Elle ne m'a pas expliqué le fonctionnement de l'audioguide qui est en fait une application à télécharger sur son natel. Ensuite, il faut scanner des codes QR dans les différentes salles. Je n'ai pas utilisé. Elle m'a donné un petit livret avec des explications à lire. Et, en fait, je n'ai rien compris à la numérotation des zones. Le livret et la feuille de route des enfants se réfèrent aux numéros de salle indiqués sur le plan fourni dedans. Tandis que les panneaux numérotés sont pour l'audioguide et ne correspondent pas aux numéros du plan. Et en plus de ça, avec les travaux de rénovation, le parcours est un peu chamboulé. Du coup, on passe les zones dans le mauvais ordre. J'étais perdue dans mes documents. Les enfants ne m'ont pas tellement laissé le temps de me plonger dans les explications. Je n'ai rien compris à lire en travers et donc je n'arrivais pas tellement à simplifier (je n'avais pas encore fait le travail de résumé que j'ai fait pour vous ci-dessus). A contrario, les petits jeux étaient un peu trop simplets. 

On s'est donc contenter de se balader dans le cheminement proposé, sans les supports, ce qui était déjà très chouette. On était bien content de se dégourdir les jambes à l'abri de la pluie, qui plus est dans ce très beau décor castral, brut. Il y a très peu de mise en scène. C'est encore une expo à l'ancienne avec des objets dans des vitrines. Ce n'est pas du tout interactif. Mais on a beaucoup aimé parcourir le chemin de ronde qui donne le vertige. La salle des armures est impressionnante. La salle du trésor fait rêver. La salle des chevalier était intimidante. On enchaîne les portes et les escaliers pour découvrir chaque fois des pièces très différentes, à la décoration riche et royale. On a trouvé, par hasard, les oubliettes en allant aux WC extérieurs, lors de la visite des jardins. 

On y a passé une bonne heure, c'était fort sympathique et, plongés dans l'ambiance moyenâgeuse, ça nous a bien changé les idées.

Le site officiel: ici

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+ C'est un château comme dans les histoires de chevaliers et de princesses.

+ Le parcours, l'architecture des salles nous fait remonter le temps. On prend plaisir à déambuler d'une pièce à l'autre. Ce n'est pas trop court.

+ Très belle collection d'armes et d'armures

+ Feuille d'observation et mini-jeux pour les enfants

+ Restauration possible

+ Pour tout âge.

+ Très facile d'accès.

- Scénographie à l'ancienne, pas très captivante pour les enfants bien que les objets tels que les armes, les canons etc. aient un intérêt intrinsèque. 

- Explications historiques compliquées pour les familles. 

- Non accessible en poussette (d'ici 2025)

- Il existe une activité de chasse au trésor (payante) mais il faut la réserver 7 jours à l'avance et, apparemment, il faut être 10 enfants.

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En suivant le panneau brun "Château P", vous arrivez ici. C'est écrit en minuscule sur ce panneau à la flèche blanche, qu'il faut aller jusqu'en bas. C'est un cul de sac avec des places sur bitume. Je suis remontée me garer ici, sur ces places sur graviers. 


Le château est recouvert d'un échafaudage jusqu'à ce qu'on arrive à l'entrée. La billetterie est dans cette maisonnette.

On passe le code barre des billets sous le scanner pour passer le tourniquet. 
Au-dessus de la voûte, les armes des seigneurs de Grandson.

La hauteur de ce château est impressionnante. Tout droit, c'est l'accès aux jardins. Il faut monter les escaliers sur la gauche, et encore à gauche pour démarrer la visite. On a l'impression d'aller nulle part et que le chemin est barré mais on pénètre par une porte assez discrète.

La cour. A cause des travaux, on la visite en position 2 alors que normalement, on y vient qu'à la position 8. Le plan m'a perdu dès mon arrivée :-p 

La salle des banquets.

Le chemin de ronde. Simon a pris très au sérieux la recommandation de se suivre en file indienne et de ne pas s'attrouper.



Les oubliettes sont dans cette tour. Elles ne sont pas indiquées sur le plan. Quand vous passez la grille pour vous rendre au jardin, c'est indiqué WC. 

Les couleurs de cet arbre, on en parle ? C'est juste magique. Il est possible d'organiser des mariages, le cadre s'y prête en effet à merveille.























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