Barrage du Châtelot

Ohé Ohé Châtelot, Châtelot navigue sur les flots.


Le barrage du Châtelot (716m) retient les eaux du Lac de Moron, sur le cours du Doubs, entre la Suisse et la France. Inauguré en 1953, il est situé sur la commune des Planchettes. 

Nous sommes allés randonner par là, avec ma maman et mes enfants, un jour annoncé comme caniculaire, pensant y trouver la fraîcheur de la forêt et de l'eau et voulant fuir les piscines et plages bondées. C'était vrai pour la forêt, moins pour l'eau car on reste à distance de la rivière. Le paysage nous gratifie de roches spectaculaires. Nous avons cuit aux contacts des falaises, mais on s'est aussi rafraîchit dans les galeries creusées dans la roche, sous "La Grande Beuge" comme se nomment ces parois. L'arrivée en aval du barrage est impressionnante et l'effort est récompensé quand on atteint le haut de l'édifice. 

La boucle de 3,5km affiche un fort dénivelé (205m en tout) en descente pour atteindre le bord du Doubs puis en remontée pour atteindre le haut du barrage. C'est la fin de cette première moitié du parcours qui est la plus pénible. Depuis le lac, ça monte doucement en faux plat, c'est facile. Il y une dernière pente qui fait transpirer pour relier la route de fin qui termine à plat. Ce n'est pas une promenade facile mais accessible aux enfants dès 4 ans, s'ils ont déjà un peu l'expérience des randonnées. Il faut prévoir un moyen de portage pour les plus jeunes pour les chemins raides, étroits et accidentés. Mais ils peuvent marcher sans problèmes sur les tronçons plus larges et plus carrossables. 

On a eu eu du mal à trouver le point de départ avec les seules explications du site balades-en-familles.ch. Mais en réalité, c'est assez simple. Depuis le centre du village des Planchettes, vous prenez à droite en suivant le panneau "Centrale du Châtelot". JUSTE AVANT la centrale, vous prenez la route qui monte légèrement sur la droite. Si vous arrivez dans le parking de la centrale, c'est que vous l'avez loupée, ce qui vous arrivera certainement. Revenez en arrière et prenez dès que possible sur votre gauche !

Vous descendez dans les champs et au PREMIER carrefour, vous prenez en épingle sur votre gauche. A partir de là, vous descendez un bon bout en suivant toujours tout droit la route GOUDRONNEE. Quand cette dernière prendra fin, il y aura un accotement en face de vous, assez grand pour accueillir 4-5 voitures, et un chemin forestier interdit à la circulation qui remonte, portant le nom de "Bois-de-Ville".


En jaune, l'accès en voiture. Le rond jaune avec le C indique la centrale du Châtelot. C'est là que vous risquez bien de rater l'embranchement. J'ai redessiné le tracé rouge de mon mieux. Le rond rouge avec le R, c'est le relais. 

A pieds, on va descendre par un chemin large et caillouteux, une dizaine de mètres. En face de nous se présentera l'entrée béante d'un tunnel qui est en réalité notre porte de sortie. Avant lui, nous partons à droite dans un petit sentier étroit dont le panneau indique "Sentier de Moron". Des panneaux jaunes du tourisme pédestre annoncent également "barrage du Châtelot". 

C'est parti pour un bon bout de descente sur notre petit sentier. On va retomber sur une route plus large aux cailloux fins (chemin de la Charbonnière) comportant un raccourci (balisé officiellement) dans son lacet. Nous n'avons pas coupé car Robin a profité de marcher cette partie là et c'était plus accessible. On atteint un escalier avec une flèche sur un tronc indiquant sans équivoque "Le Châtelot". Et c'est reparti pour un sentier étroit et accidenté qui descend, qui descend, qui descend. C'est là qu'on se dit, avec une légère inquiétude, qu'il va bien falloir remonter tout ça à un moment ou à un autre. 

Le sentier nous mène, en fait, très en aval du barrage. Quand on voit enfin les eaux du Doubs apparaître entre le feuillage, on va remonter le cours d'eau pour arriver au Relais du "Châtelot". Cette habitation est vraiment inattendue mais bienvenue puisqu'elle sert à boire. Pour notre part, nous ne nous sommes pas arrêtés à ce premier tiers, souhaitant faire une pause une fois le barrage atteint. 

Le relais derrière vous, c'est maintenant qu'il faudra remonter. Les gens que nous avons croisé ont été étonnement décourageants.
"- T'es pas au bout mon pauvre!" en s'adressant à Simon.
"- Bon courage, ça grimpe pendant une bonne heure!" 
Mais alors franchement, c'était pas si terrible. Oui, le premier bout est assez raide mais très rapidement, on aperçoit le barrage avec un sentiment de satisfaction euphorique. On ne s'attendait pas à le voir si vite. La route fait un zig-zag au dénivelé tout à fait acceptable. Le plus désagréable était la chaleur accentuée par la réverbération de la pierre. Mais on atteint le 1er tunnel et le courant d'air frais qui traversait ce corridor était si agréable que nous avons finalement décidé de faire la pause goûter là, à l'abri du soleil. Puis la pente s'adoucit, nous mène à traverser une seconde galerie. Si bien qu'en 30 minutes (sans la pause), nous avons atteint le lac de Moron.

Simon était très déçu qu'on ne puisse pas aller sur le barrage. Mais l'image de carte postale qui s'étalait devant nos yeux, a vite fait oublier ce désappointement. 

On continue en suivant la route d'accès, large, aux fins cailloux, en faux plat, avec le lac en contrebas. Robin a marché tout du long sur ce chemin facile. A un moment donné, vous verrez un petit sentier sur votre gauche, qui tourne en épingle et grimpe dans la forêt. C'est un raccourci (officiel) pour rejoindre la route au-dessus. C'est le dernier bout raide. Ensuite, c'est à plat. On termine la boucle avec la vue sur les parois rocheuses vertigineuses. On entre dans leurs entrailles deux fois, pour re-sortir près du parking.


Le 1, c'est l'accotement-parking. En violet, je vous ai mis le lacet où on a évité le raccourci. Le rond violet, c'est le relais. En vrai, la descente serpente un peu plus que ce que le tracé n'indique. Je ne sais pas si vous vous souvenez des cours de géo en lecture de carte mais les lignes brunes fines indiquent le relief. Plus le tracé est parallèle aux lignes brunes, plus le chemin est plat. Plus vous coupez ces mêmes lignes, plus c'est raide. Vous comprenez ainsi un peu mieux le dénivelé avant et après le barrage.

A la vitesse des petites jambes, pause goûter-pause pipi-pause monter/descendre du porte-bébé-pause observation comprises, nous avons mis 3h. Nous avons repris la voiture et sommes montés jusqu'au restaurant des Roches de Moron pour manger une glace et observer le barrage depuis tout en haut du promontoire rocheux. Cela vaut la peine. Leur carte des glaces est un accordéon de 4 mètres de long recto-verso (à l'oeil, j'ai pas mesuré), il y a une place de jeux devant la terrasse et la vue depuis là vaut largement le détour. Le restaurant est indiqué depuis le centre du village. 

Le lien vers balade-en-famille.ch, avec la carte interactive: ici

+ balade en forêt
+ passage sous les tunnels de la Grande Beuge donnant un air d'aventures.
+ barrage impressionnant
+ lac et paysages rocheux magnifiques
+ relais au 1er tiers avec toilettes et vente de boissons.
+ panneaux didactiques sur le Doubs et sur les forces motrices
+ bien balisé
+ restaurant des Roches de Moron pas loin en voiture, pour se récompenser d'une bonne glace et terminer avec un point de vue d'exception.

- zone de parcage non indiquée
- fort dénivelé
- porte-bébé obligatoire
- pas de possibilité de remplir les gourdes après le relais, prendre assez à boire.
- pas d'accès à la rivière ni au lac. Il est fortement déconseillé de se baigner près d'un barrage car une crue peut survenir à tout moment.


Le "parking" et le départ de la promenade (flèche jaune).


Ce que vous voyez depuis le parking. La flèche rouge, indique la route d'où vous êtes arrivés et la flèche orange l'emplacement du parking. 


Après une dizaine de mètres, on évite la bouche du rocher pour descendre dans la forêt par le sentier de Moron.


Voilà le type de chemin que l'on suit toute la descente. C'est plus ou moins raide, avec plus ou moins de caillasses et de racines, plus ou moins bordé de végétation. Et parfois, il y a des marches.


Entre-deux, on retombe sur un chemin carrossable où les petits peuvent profiter de marcher.


Un peu plus haut, il y avait la possibilité de couper (flèche rouge), mais comme le contour n'était pas loin, nous avons préféré la facilité (flèche jaune).


On tombe de toute façon sur cet escalier pour poursuivre notre descente.





Voilà, le Doubs est à nos pieds. 


Quelques explications sur le rôle qu'a joué le Doubs dans la contrebande, à l'époque.


On arrive au Relais du Châtelot, habitation d'un autre temps (1731). J'aurais aimé en apprendre davantage sur cet endroit mais je n'ai absolument rien trouvé sur l'historique des lieux sur Internet.


Une fois commencé la montée, le barrage se laisse apercevoir dès la sortie de la forêt, ce qui est très motivant.



Après un zig-zag au pied des falaises brûlantes, c'était miraculeux de trouver une telle fraîcheur dans cette galerie. 


C'est pourquoi nous avons fait une pause rafraîchissante grâce au courant d'air. Avec vue s'il vous plaît. 


Les chutes de pierre étant un réel danger, le chemin est très bien protégé. Ce panneau interdit quelque chose de tout à fait saugrenu... je vous laisse la découverte. Venez m'en parler en commentaire ;-)


J'étais obligé de vous la mettre une seconde fois, cette photo. C'est juste, si beau!


Comme vous le constatez, les barrières ne sont pas tout à fait aux normes actuelles. Prudence. 


Tous les petits tunnels (5 je crois au total) que l'on traverse sont la petite curiosité de cette balade. 


C'est un faux plat. On monte trèèèès gentiment. Robin (2 ans) a pu marcher sans problème. 


Et là... hop dans le porte-bébé pour le dernier raidillon. 


Une fois la route d'en-dessus atteinte, Robin est redescendu du porte-bébé pour finir la randonnée à pied.


Dernière falaise impressionnante, dernier tunnel. Et la montagne nous crache vers le parking.


En voiture, direction le restaurant des Roches de Moron.


Sa déco champêtre et helvétique.


Sa terrasse très bien ombragée avec place de jeux juste devant.


Et à la flèche jaune... attention les yeux !


Juste... wouhahou !



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