Moulin de Bayerel, le long du Seyon

Le long du Seyon, c'est pas long !

C'est une sortie que je fais facilement avec mes élèves lorsqu'on fait l'école dehors. J'étais heureuse de montrer ce si joli endroit à mes enfants.

Nous nous sommes donc rendus au Moulin de Bayerel, qui est situé entre Vilars et Saules, le long du Seyon. Ce site étant tout à la fois musée, hébergement, et projet écologique, il est doté d'un grand parking. Les propriétaires habitent sur place, toutefois, on peut accéder librement aux extérieurs pour observer gratuitement la roue à aube et démarrer la promenade, vers le sud comme vers le nord.

Notre petite excursion débute donc avec la contemplation de la roue à augets, et non à aube. La différence, c'est que les compartiments qui reçoivent l'eau sont cloisonnés. Il n'y a pas de perte de liquide vers l'axe. Ce qui donne plus de puissance, pour autant que la roue soit alimentée par une cascade venant d'en-dessus. Ce que vous pourrez constater. Les vestiges de la scierie datant du 17ème siècle viennent d'être restaurés. Et on peut aussi voir quelques vielles pierres ayant servies à l'activité de meunerie. L'histoire de ce moulin datant de 1416 est à lire sur leur site Internet. Voilà pour la partie pédagogique.

Nous avons choisi de faire la balade en direction de Valangin. On descend en-dessous du moulin et un petit pont de bois nous fait traverser le Seyon. On longe la route quelques mètres le long d'un crapauduc. Là, un autre petit pont de bois nous fait entrer dans la forêt. Attention, cette une zone de fauche tardive pour la biodiversité. C'est très facilement praticable en fin d'hiver et en début de printemps mais très vite, la végétation va prendre toute la place. Et alors, la traversée sera très très compliquée car il y a passablement d'orties et de framboisiers sauvages. Donc il faut guetter un peu la période de fauche.

Selon la période (début avril par exemple), il faut absolument s'arrêter au petit étang juste à droite du premier pont pour observer les milliers d'oeufs de grenouille.

Puis, le sentier étroit serpente en suivant la rivière, à travers les arbres et au milieu des fleurs sauvages et de milliers de coquilles d'escargots vides. Tantôt il faut enjamber un arbre tombé au sol, tantôt on passe sous une arche naturelle, ou on se prend les pieds dans un tapis de racines. On traverse plusieurs jolis pont de bois. A nouveau, selon l'avancé de la saison, le chemin est plus ou moins dégagé, et la végétation plus ou moins envahissante.

Régulièrement, ci et là, une petit plage de galets invite à une pause pour voir l'eau d'encore plus près et y jouer.

Au bout de 700 mètres seulement, vous arriverez à un portail qui indique la limite avec le terrain d'une maison située en bas de la route des Ancédants (entre Vilars et Engollon). Il est tout à fait permis de passer la barrière pour traverser leur champs et rejoindre la route. Si on veut aller plus loin, on peut encore suivre les méandres du Seyon dans la zone du Pré Maréchau, où la rivière a récemment retrouvé son tracé d'antan lors d'un vaste chantier de revitalisation. Mais attention, selon la météo des jours précédents, c'est assez marécageux, car le Seyon y sort facilement de son lit et je ne suis pas certaine qu'il y ait un vrai "chemin". La nature y est sauvage.

Une autre possibilité, est de faire une boucle de 2.9 km en remontant la route des Ancédants en direction de Vilars, puis de suivre le chemin des écoliers le long de la route principale jusqu'à l'entrée de Saules. Derrière l'abris du bus, descend un chemin agricole vers le moulin.

Pour notre part, nous avons rebroussé chemin. Ayant fait une première halte au moulin, Robin ayant marché tout du long, s'étant arrêter jeter des cailloux dans l'eau, l'aller nous a pris une heure. Prenant encore une pause goûter et faisant le retour presque d'une traite, Robin dans les bras, la promenade a duré 1h20.

C'était très bucolique et un peu aventureux. Super chouette.

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+ promenade facile sans dénivelé mais sur terrain très accidenté.

+ partie pédagogique en Histoire avec la visite extérieure du moulin et de la scierie.

+ partie pédagogique en science naturelle avec l'observation des oeufs de grenouille (fin mars-début avril).

+ être proche de l'eau, je trouve que cela a un charme fou.

+ la forêt avec ses arbres tombés ou tordus dans tous les sens a un petit air magique.

+ les petits ponts de bois à traverser ajoutent de la poésie.

+ possibilité de faire une boucle en parquant à Vilars, en descendant à pied au moulin et en remontant les Ancédants.

+ la possibilité de prolonger la promenade dans la réserve naturelle des Prés Maréchaux.

- le chemin est toujours très proche de la berge. Il y a même un passage où il faut bien regarder où on met les pieds. Il faut avoir les petits à l'oeil.

- dommage que ça ne fait pas une boucle par l'autre rive.

- Porte-bébé obligatoire.

- On se sent loin de tout mais les vrombissements de moteurs nous rappellent que l'on est juste en-dessous de la route cantonale.

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Le site officiel du Moulin de Bayerel: ici

En jaune, l'aller-retour pour un total d'1,4km.

En orange, une boucle de 2.4km.

Si elle ne le criait pas dans son nom, on n'imaginerait pas que cette imposante bâtisse cache un moulin alimenté par le petit ruisseau qui se dirige contre sa façade grise.

La roue à augets tourne. On peut la voir en action.

D'abord moulin à farine, il a aussi servi de scierie.

Et depuis en-dessous.

Le pont qui relie la route cantonale à la montée sur Vilars et Saules et qui fait partie d'un trançon d'un des chemins Chouette (chemins pédestre pour découvrir le Val-de-Ruz).

Mais nous, on va traverser le petit pont de bois sur le Seyon, depuis les jardins du moulin.

Le petit muret sur votre droite est un crapauduc. Il permet aux animaux de traverser la route par un tunnel, en toute sécurité.

On va pénétrer dans la partie forêt. Et derrière ce pont-là, il y a un petit étang.

Et dans l'étang.... des milliers d'oeufs de grenouille.

On les voit à la surface mais aussi au fond de l'eau. Ces espèces de chou-fleurs, ce sont des amas d'oeufs.

Le sentier est étroit et sauvage.

Sauter par-dessus puis passer dessous. Presque un parcours Vita.

Nous avons eu la chance de tomber sur deux très belles oeuvres de Land-Art. J'espère qu'elles seront respectées par les futurs promeneurs.

Passage scabreux !!!!!!

Et là, nous avons fait demi-tour.

Et vers le nord alors ? C'est moins bucolique car on suit un ruisselet longiligne et maigre sur environ 600 mètres. Le sentier est étroit et bordé d'orties à profusion. On m'a conseillé de prendre les bottes de caoutchouc parce que ça se prêtait à la mise à l'eau de "bateau" (en papier, en élément naturel, autre...) que l'on peut suivre le long du faible courant. Mais à vrai dire, je n'ai pas trouvé que cela était vraiment une bonne idée. L'eau n'est pas si accessible que cela et même si ce n'est pas profond, ça l'est quand même plus que la hauteur des bottes. Mais bon, puisqu'on les avait aux pieds, on a quand même trouvé deux endroits où patauger et c'était rigolo à vivre. Ce n'est pas souvent qu'on fait ça. Et puis, nous avons pu observer des milliers de chenilles sur les orties. Certaines tout juste nées. On a trouvé un arbre fourmilière dont la contemplation de la procession de ses habitants nous a occupé un moment. On a fait l'aller en une petite vingtaine de minute jusqu'à un dernier mini pont. On arrive dans les champs et il n'y a plus vraiment de sentier. Donc on a fait demi-tour. On s'est arrêté embêter des têtards, lancer des cailloux dans l'eau et éclater des bulles d'eau avec des bâtons. C'était sympa mais le sud a plus à offrir.

+ On longe aussi le bras principal du Seyon. C'est beau.

- On longe aussi la route principale, c'est bruyant.