La marche du 1er mars

« C’est la royauté qui vous avait appelé à son secours ; c’est la République qui vous reçoit »  A-M Piaget


1848. Neuchâtel est à la fois principauté du Roi de Prusse et canton suisse depuis 1814. Les républicains, proches de la Suisse libérale s'opposent aux royalistes défenseurs de la souveraineté.

Le fameux 1er mars 1848, il neige en rafales  et le soleil se fait rare. Fritz Courvoisier prend le commandement militaire. Les hommes s'arment, partent du Locle, de la Chaux-de-Fond et du Val-de-Travers pour prendre le Château, renverser le régime en place et instaurer la République neuchâteloise.

Depuis 35 éditions, c'est cette partie de l'Histoire que commémore la "marche du 1er mars". Citoyens et citoyennes d'aujourd'hui ont la possibilité d'effectuer, par tous les temps, le parcours Môtiers-Neuchâtel ou Le Locle-Neuchâtel à pied. Je n'ai pas trouvé combien cela représente de kilomètres au total. Mais pour un départ vers 8h, l'arrivée des marcheurs chevronnés est prévue aux alentours de 16h. De nombreux postes de ravitaillement plus ou moins importants sont prévus et cela permet également aux marcheurs du dimanche, comme moi, de ne choisir qu'une partie du parcours.

J'ai une copine qui est une fidèle de cette marche et cette année, je me suis décidée à l'accompagner. Alors évidemment, avec mes petits loulous, il me fallait des étapes courtes, sans trop de montées, avec une pause repas et il fallait organiser l'aller et le retour puisque ce n'est pas une boucle. Et c'est ce qui m'a pris passablement de temps. Checker les horaires des transports pour trouver le meilleure bout de la marche. On avait d'abord pensé faire Rochefort-Peseux, ainsi on serait revenu à la maison. Mais impossible de faire coïncider les horaires des bus avec celles des marcheurs. Bien sûr, on peut marcher à l'heure qui nous convient mais si on veut profiter des ravitaillements, de la sécurité le long de la route, des éventuels animations sur le parcours et du contact chaleureux des autres participants, il vaut mieux viser les horaires officiels. Alors je vous livre ici une des options qui nous a paru la plus indiquée.

On a parqué à la gare de Neuchâtel (ou aux Jeunes-Rives pour ma copine) pour prendre le train de 12h00 direction les Hauts-Geneveys. On avait un peu d'avance sur ceux qui descendent de la Vue des Alpes mais on a été vite rattrapé. On a entendu les traditionnels coups de canon. On a entamé la descente sur Malvilliers où le repas de midi (enfin 13h15) nous attendait. Il était ensuite prévu de poursuivre jusqu'à Valangin pour y prendre le bus et revenir sur Neuchâtel, pour récupérer la voiture. Le plan parfait. On savait qu'il allait faire plutôt moche. Comme le parcours suit la route, il est accessible pour tous les types de roues. J'avais la poussette avec la protection pluie, moyen de portage au cas où et mon amie avait une charrette deux places. Bref, on avait tout prévu. Ou presque.

Il faisait pire que moche. Si Simon était bien équipé et Robin à l'abri, moi je n'avais pas du matériel super adéquat. Et c'est encore un mystère pour moi mais Simon a catégoriquement refusé de monter dans la charrette. Il a préféré marcher mais pas vraiment docilement. Donc je sentais ma veste percer, il avait froid aux mains, on s'arrêtait tous les 2 mètres pour le moucher, ou parce qu'il avait un point à force de pleurer. Heureusement, Robin a dormi tout le trajet. J'ai abdiqué à Malvilliers et appelé au secours Mami qui est venue nous chercher. J'ai abandonné mon amie qui, elle, a courageusement tiré son fils dans la charrette jusqu'à Neuchâtel. J'avais cru comprendre que le parcours n'était plus accessible en chaise ou en poussette depuis Valangin. Mais c'est tout à fait possible, tenant compte que ça monte sec pour atteindre Pierre-à-Bôt.

Voilà ma 1ère expérience de la marche du 1er mars qui, malgré tout, m'a donné envie de la revivre dans de meilleures conditions.

+ L'ambiance. Voir ce peuple de marcheurs aller dans la même direction, c'est quand même spécial. ça réunit les générations, les genres, les assidus et les occasionnels, les bipèdes, les quadrupèdes et les "à roulettes". Tu croises des gens que tu connais de près ou de loin. Même avec les inconnus, tu échanges un sourire, une blague, un encouragement.
+ C'est familial
+ On est super bien accueillis aux stations intermédiaires. Pain, soupe, fromage, pomme, thé. La classe
+ le folklore: tirs des canons, costume d'époques, drapeaux. Et les animations plus modernes. On en a rien vu à cause de notre choix de parcours mais c'est chouette si on arrive à les intégrer.

- Par contre, la météo m'a gâché tout le plaisir et m'a vraiment compliqué la gestion des enfants. J'y retournerai seulement s'ils n'annoncent pas de pluie.
- Ce n'est pas forcément agréable de marcher le long des axes routiers mais l'accessibilité de tous est à ce prix. Et comme on n'est pas seul, on fait quand même le poids face aux véhicules. 
- La marche est à la carte mais ça demande beaucoup d'organisation par soi-même.

Le site officiel m'a bien aidé pour organiser notre parcours: ici


Je n'ai pas réussi à sortir mon natel. Les photos qui suivent sont au crédit de Arcinfo, de RTN et de Aline Henchoz qui a une très jolie galerie sur son site Internet:

 Crédit: RTN, édition 2016
 Crédit: Aline Henchoz, édition 2011
 Crédit: Arcinfo, édition 2012

Crédit: Arcinfo, édition 201




La seul photo de moi pour le blog. Pause repas méritée et attendue au SCAN. Edition 2019

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